Il existe différents types de méthodes d’avortements (IVGs) en clinique qui peuvent être réalisées à différents stades d’une grossesse. Cette page détaille les informations sur chacune des procédures.
Qu’est-ce qu’un avortement en clinique?
1 / Définition de l’avortement en clinique
L’avortement en clinique (ou IVG chirurgicale) est une méthode sûre et efficace à 99% pour l’avortement électif, ou la gestion des fausses couches, et il est pratiqué dans une clinique ou un hôpital, par un professionnel de la santé qualifié. [1]
Pendant la procédure, le clinicien utilise des instruments pour ouvrir (dilater) progressivement le col de l’utérus, puis utilise une méthode d’aspiration pour retirer la grossesse de l’utérus. La femme est susceptible de ressentir des crampes pendant la procédure, et il peut y avoir des saignements intermittents pendant plusieurs jours ou semaines après. [2]
2/ Les différentes méthodes d’avortements en clinique
Il existe plusieurs méthodes sécurisées d’avortement en clinique parmi lesquelles vous pouvez choisir, et cela dépend principalement de l’âge gestationnel de votre grossesse. Parce qu’il y a un certain chevauchement dans les âges gestationnels pour différentes méthodes d’avortement, la décision peut également être basée sur l’emplacement géographique, la disponibilité des équipements et les préférences personnelles ainsi que celles du-des professionnel-s-les de santé. [1], [2]
- L’aspiration manuelle intra-utérine (AMIU) est une forme d’aspiration utérine, et est généralement utilisée jusqu’à 14 semaines de gestation
- L’aspiration électrique intra-utérine (AEIU) est une forme d’aspiration utérine et est souvent utilisée jusqu’à 15 semaines de gestation
- Les méthodes de dilatation et d’évacuation (D&E) sont généralement utilisées au-delà de 14 semaines de gestation
- L’avortement par induction, lorsqu’il est utilisé, est généralement pratiqué pour les grossesses au-delà de 16 semaines de gestation
- La dilatation et le curetage (D&C) est une méthode d’avortement obsolète et a été largement remplacée par des méthodes d’aspiration intra-utérine et de dilatation et d’évacuation (D&E).
safe2choose approuve l’avortement par Aspiration Manuelle Intra-Utérine (AMIU) ou l’avortement par Aspiration Électrique Intra-Utérine (AEIU) pour les grossesses du premier trimestre ou du début du deuxième trimestre et fournit des informations détaillées sur ces méthodes ici.
3 / L’utilisation de l’anesthésie pour l’avortement en clinique
Il existe plusieurs méthodes d’anesthésie différentes qui peuvent être utilisées pour l’avortement en clinique, et la méthode utilisée dépendra souvent de l’âge gestationnel de la grossesse, ainsi que de la disponibilité d’agents anesthésiques en clinique. Les méthodes d’anesthésies possibles incluent [3]:
- Anesthésie locale: il s’agit du type d’anesthésie la plus couramment utilisée pour l’avortement en clinique. Il s’agit d’un médicament anesthésiant injecté à côté du col de l’utérus pour aider à soulager l’inconfort pendant la procédure. La femme reste éveillée et pleinement alerte.
- Sédation modérée / consciente: il s’agit d’une anesthésie administrée directement dans une veine, et elle diminue légèrement le niveau de conscience de la femme. La femme pourra répondre aux commandes verbales.
- Sédation profonde: il s’agit d’une anesthésie administrée directement dans une veine, et elle diminue considérablement le niveau de conscience de la femme. La femme pourra répondre aux commandes verbales répétées.
- Anesthésie générale: elle peut utiliser une combinaison d’agents anesthésiques inhalés ou injectés, et elle rend la femme inconsciente. La femme ne répondra pas aux commandes verbales.
Qu’est-ce que l’avortement par Aspiration Manuelle Intra-utérine (AMIU)?
L’aspiration manuelle intra-utérine (AMIU) est une méthode d’avortement (IVG) très sécurisée pour les grossesses du premier trimestre et / ou du début du deuxième trimestre jusqu’à 14 semaines de gestation [2]. La limite d’âge gestationnel pour l’AMIU dépend souvent de la clinique, ainsi que le fournisseur de soins de santé effectuant la procédure.
L’AMIU est effectuée par un prestataire qualifié dans une clinique.
Pendant la procédure, le clinicien utilise des instruments, y compris un dispositif d’aspiration silencieux, pour retirer la grossesse de l’utérus [2]. Le plus souvent, cette procédure est réalisée sous anesthésie locale pendant que la femme est éveillée, et cela prend généralement entre 5 et 10 minutes. La femme est susceptible de ressentir des crampes pendant la procédure, et il peut y avoir des saignements intermittents pendant plusieurs jours ou semaines après. Plus de détails ici.
Qu’est-ce qu’un avortement par aspiration électrique intra-utérine (AEIU)?
L’aspiration électrique intra-utérine (AEIU) est une méthode sécurisée et très similaire à l’aspiration manuelle intra-utérine (AMIU). L’AEIU peut être utilisée pour les grossesses au premier trimestre et / ou au début du deuxième trimestre. L’AEIU est réalisée par un prestataire qualifié dans une clinique.
Pendant la procédure, le clinicien utilise des instruments, y compris une aspiration sous vide électrique pour retirer la grossesse de l’utérus.
La principale différence entre l’AEIU et le l’AMIU est que l’électricité est utilisée pour créer une aspiration pour éliminer la grossesse. Étant donné que l’AEIU nécessite de l’électricité, il se peut qu’elle ne soit pas disponible dans les environnements à faibles ressources. Lorsqu’elle est disponible, les cliniciens peuvent utiliser cette méthode d’AEIU à mesure que l’âge gestationnel augmente après 10-12 semaines, car elle permet au clinicien d’effectuer la procédure plus rapidement que l’AMIU, et diminue ainsi la durée de la procédure pour la femme. Une autre différence importante est qu’il y a du bruit associé à la machine AEIU, car elle utilise de l’électricité. [2]
Qu’est-ce que la dilatation et l’évacuation (D&E)?
La dilatation et l’évacuation (D&E) est une méthode d’avortement sécurisée généralement utilisée après 14 semaines de gestation. La disponibilité de la D&E dépend des lois ou des restrictions concernant l’avortement dans différents endroits du monde. Dans certains pays, la D&E peut être disponible pour les femmes qui désirent avoir l’avortement pour quelque raison que ce soit, ou il peut être limité aux femmes qui demandent l’avortement pour des indications de santé très spécifiques. Des informations concernant les restrictions à l’avortement par pays peuvent être trouvées ici.
Pour la D&E, le col est ramolli avec des agents utilisés pour aider à la dilatation. Ces agents sont souvent administrés plusieurs heures, voire plusieurs jours, avant l’intervention. Un clinicien formé utilise ensuite une combinaison d’instruments et d’aspiration électrique sous vide (AEIU) pour retirer la grossesse. L’échographie peut être utilisée pendant la procédure. Selon la gestation de la grossesse, des médicaments anesthésiques et / ou sédatifs locaux peuvent être utilisés pour diminuer l’inconfort de la femme pendant la procédure. [2], [3]
Qu’est-ce que la dilatation et le curetage (D&C)?
La dilatation et le curetage (D&C) est une méthode obsolète d’avortement chirurgical qui a été largement remplacée par des méthodes d’avortement par aspiration manuelle intra-utérine. Cette méthode n’est plus recommandée.
Lors d’un D&C, le col est dilaté, puis des curettes pointues sont utilisées pour gratter les parois de l’utérus pour éliminer la grossesse. Il y a un risque accru de complications, ainsi que de douleur lorsque la D&C est effectuée par rapport à l’aspiration sous vide. Pour cette raison, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande que la D&C soit remplacée par l’avortement par aspiration sous vide, la D&E ou l’avortement avec des pilules dans la mesure du possible. [2], [3]
Qu’est-ce qu’un avortement (IVG) par induction?
Le cas échéant, l’avortement par induction (IVG par induction) est une méthode qui peut être utilisée au cours du deuxième ou du troisième trimestre de la grossesse (généralement après 16 semaines ou plus). Parfois, l’avortement par induction est une option pour l’avortement électif, mais plus souvent, il est utilisé lorsqu’il existe des préoccupations concernant la santé de la mère ou du fœtus, qui feront de l’interruption de grossesse la voie la plus sécurisée possible. Les indications à cet égard varieront considérablement en fonction de la situation géographique et des lois et restrictions respectives.
Cette méthode imite le travail, en utilisant des médicaments pour provoquer à la fois la dilatation cervicale et les contractions utérines pour expulser la grossesse. Parce que cette méthode d’avortement survient lors de gestations ultérieures, elle est toujours pratiquée dans une clinique ou un hôpital où la femme peut être surveillée pendant la durée de la procédure. En règle générale, il ne nécessite pas d’instruments chirurgicaux, mais une intervention chirurgicale est souvent disponible si nécessaire. Cette méthode d’avortement ultérieur est moins courante que la D&E, car elle a souvent un temps de prolongation plus long. [2]
Combien coûte un avortement en clinique?
Le coût d’un avortement en clinique varie considérablement selon: l’emplacement géographique, les disponibilités des ressources pour l’avortement, le lieu de l’avortement (clinique ou hôpital) et l’âge gestationnel.
L’avortement en clinique est-il sûr?
L’avortement en clinique est très sûr lorsqu’il est pratiqué par un clinicien qualifié. Les cliniques qui pratiquent les avortements par aspiration et en clinique doivent suivre les normes et les directives établies par une organisation régionale et / ou les recommandations pour un avortement sûr produites par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). [2]
Ces directives doivent porter sur des éléments comprenant (mais sans s’y limiter):
- qui peut fournir un avortement
- gestion des médicaments
- nettoyage du matériel
- gestion des déchets biomédicaux
- formation et performance des prestataires de soins
- etc.
Les femmes qui demandent un avortement en clinique doivent s’assurer que l’établissement qu’elles choisissent utilise des méthodes d’avortement sûres et approuvées.
L’avortement en clinique est efficace à environ 99% [1]
Quels sont les risques et complications potentiels de l’avortement en clinique?
Bien que l’avortement chirurgical (IVG chirurgicale) soit très sûr, la procédure comporte encore certains risques, notamment: saignements abondants, infection, lésion de l’utérus et des structures environnantes, avortement incomplet, poursuite de la grossesse et décès.
Ces risques sont très faibles lorsque la procédure est effectuée par un clinicien qualifié, mais ils sont importants à savoir lors du consentement à l’avortement en clinique ou par aspiration. [2]
Quels sont les effets secondaires de l’avortement chirurgical?
Toutes les méthodes de la procédure d’une IVG en clinique sont le plus souvent associées à de fortes crampes ressenties par la femme pendant la procédure. Souvent, ces crampes s’améliorent rapidement par la suite, mais certaines femmes peuvent ressentir des crampes pendant quelques jours ou semaines.
L’anesthésie locale est souvent utilisée pour les avortements par aspiration et en clinique, ce qui aide à engourdir la zone autour du col de l’utérus pour soulager une partie de la douleur pendant la procédure. [2]
La plupart des femmes auront des saignements et des crampes pendant et après une IVG en clinique. Il est également courant de ressentir différentes émotions après un avortement chirurgical, qui sont toutes valides, et si la femme a l’impression d’avoir besoin d’une aide supplémentaire, elle devrait consulter une conseillère. [2]
L’avortement en clinique est-il douloureux?
La douleur la plus courante associée aux avortements par aspiration et en clinique correspond aux fortes crampes ressenties par la femme pendant la procédure. Souvent, ces crampes s’améliorent rapidement par la suite, mais certaines femmes peuvent ressentir des crampes pendant quelques jours ou semaines. La gravité de la douleur dépend souvent de l’âge gestationnel, ainsi que de la tolérance à la douleur de chaque femme, car tout le monde ressent la douleur un peu différemment. [2]
Soins post-avortements et contraceptions après un avortement en clinique
Après une IVG en clinique sécurisée, les femmes se voient souvent offertes une visite de suivi et bien que cela ne soit pas nécessaire, chaque femme doit écouter les recommandations de leurs fournisseurs de soins de santé.
Il n’y a pas de temps médicalement prouvé qu’une femme doive attendre pour effectuer des activités spécifiques, notamment: douches / bains, exercices, rapports sexuels ou utilisations de tampons. En règle générale, il est conseillé qu’au moins jusqu’à ce que les saignements diminuent après l’intervention, la femme doit: éviter d’introduire des objets dans le vagin, notamment des tampons et des coupes menstruelles, et éviter des activités physiques intenses. Chaque femme peut reprendre ses activités normales comme souhaité, et chaque femme est différente.
Avant de quitter la clinique, les femmes recevront des informations sur les méthodes de contraceptions. La plupart des formes de contraceptions peuvent être utilisées immédiatement, cependant, une discussion doit avoir lieu concernant chaque femme et ses choix de méthodes. Les cliniques devraient fournir aux femmes des informations de contacts, au cas où elles auraient des questions ou des préoccupations après l’avortement. [2]
Les raisons pour lesquelles les femmes devraient recevoir une attention médicale comprennent:
- Saignements abondants (trempage complet de 2 tampons par heure pendant 2 heures d’affilées ou plus)
- Fièvres (> 38C ou 100.4F) plus de 24 heures après la procédure
- Douleurs pelviennes sévères et aggravées
- Signes continus de grossesse (nausées, sensibilité des seins, etc.) [2]
Pour trouver les méthodes contraceptives de votre choix, visitez www.findmymethod.org
[1] Weitz, T. A., Taylor, D., Desai, S., Upadhyay, U. D., Waldman, J., Battistelli, M. F., & Drey, E. A. (2013). Safety of aspiration abortion performed by nurse practitioners, certified nurse midwives, and physician assistants under a California legal waiver. American Journal of Public Health, 103(3), 454-461. Retrieved from: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3673521/
[2] World Health Organization (WHO). Safe abortion: technical and policy guidance for health systems, second edition. 2012. Retrieved from: https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/70914/9789241548434_eng.pdf;jsessionid=F77B761669FC579124C1E9CA2CC3CFDB?sequence=1
[3] Ipas. Clinical Updates in Reproductive Health. 2019. Retrieved from: https://www.ipas.org/wp-content/uploads/2023/09/Ipas-Clinical-Updates-in-Reproductive-Health-CURHE23b.pdf